Taux de réussite et mentions selon les enseignements de spécialité choisis en terminale générale
Les taux de réussite
Le diagramme ci-dessous met en évidence les taux de réussite au baccalauréat 2023 selon 17 doublettes de spécialité parmi les plus choisies. Ces 17 doublettes représentent environ 90% de l’ensemble des bacheliers généraux. On constate une faible dispersion des taux de réussite : 5,5% d’écart entre la meilleure doublette (Mathématiques / Physique-chimie) affichant 97,5% et la plus faible (Histoire-géographie géopolitique et sciences politiques / Sciences de la vie et de la Terre) qui se contente de 92,3%. Clairement le choix d’une doublette ne doit pas s’opérer selon le critère du taux de réussite.
Les mentions par doublettes
La voie générale se montre toujours généreuse dans ses notations avec une part importante de mention (plus de 2 candidats sur 3 obtient une mention). L’élève en terminale générale « moyen » décroche sans peine une mention. Environ 14% des généraux décrochent la mention « Très Bien » contre seulement 2% des bacheliers technologiques et 4% des bacheliers professionnels. En moyenne, 4 élèves par classe de 30 décrochent cette mention soit tout de même plus de 50 000 jeunes tous les ans : c’est 6 fois plus qu’il y a 20 ans et à comparer avec les « seulement » 745 lauréats de la session de 1987 (0,4% des diplômés généraux) ! Ce sont désormais les félicitations du jury qui rivalisent avec les mentions très bien du début des années 2000.
Si la doublette ne semble que faiblement jouer sur les taux de réussite, il en est tout autrement sur les taux de mention : les différences sur les taux de mention sont clairement significatives. Dans la figure ci-dessous, nous donnons une estimation de la médiane des moyennes au baccalauréat pour les 17 principales doublettes de terminale.
La moyenne au baccalauréat de l’élève « moyen dans son groupe » augmente de plus de 1,5 points pour les titulaires des doublettes Mathématiques/Physiques-chimie (environ 14,7 de moyenne générale en médiane pour cette doublette soit une Mention « Bien ») et Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques/Mathématiques (environ 14,3, soit une Mention « Bien ») par rapport à celle de la doublette Sciences Économiques et Sociales / Sciences de la vie et de la terre (11,8, soit une mention « Passable »).
Si l’on se limite à l’examen de la distribution des mentions des deux doublettes extrêmes en comparaison avec l’ensemble des bacheliers généraux, la différence est évidente. Le nombre de mention « Très Bien » dépasse 30% pour la première (presque un bachelier sur 3 la décroche !) contre 14% pour l’ensemble des bacheliers soit un facteur 2 d’écart. La dernière doublette affiche, elle, à peine 2,4% de mention « Très Bien ».
Une différence qui s’explique peut-être parce le fait que la spécialité Mathématiques permet plus facilement d’obtenir de très bonnes notes à un bon élève que d’autres mais surtout par le fait que ces deux doublettes sont sans doute choisies par de meilleurs élèves visant en priorité les filières les plus sélectives qui recrutent dans ces profils : CPGE scientifiques (MPSI, MP2I, PCSI) et commerciales (ECG), écoles d’ingénieurs et de commerce, écoles vétérinaires et IEP.
Il ne faut pas pour autant conclure ici qu’il convient de privilégier certaines doublettes pour viser de meilleures notes. Clairement, choisir une doublette qui n’attire pas et dans laquelle on peine ne conduira certainement pas à de meilleures notes malgré ces statistiques, bien au contraire ! La priorité doit être : le projet postbac, ses envies et points forts.