Quelles chance d’admission en liste d’attente sur Parcoursup

Le lundi 2 juin 2025, dans l’après-midi, paraîtront sur la plateforme Parcoursup les réponses relatives à vos vœux. Cette phase de réponse, qualifiée de « phase principale », durera une trentaine de jours et s’achèvera le 10 juillet. Avec l’abandon de la hiérarchisation des vœux, la règle est simple : les meilleurs candidats sont les premiers à obtenir satisfaction pour leurs vœux. En libérant les vœux qu’ils ne désirent pas conserver, ils permettent progressivement de faire « descendre » les listes d’attente. C’est le principe du ruissellement : d’abord les meilleurs se servent, puis viennent les bons, puis les moyens, etc.

Ainsi, dès le 2 juin, environ les deux tiers des excellents bacheliers généraux reçoivent une réponse favorable à leur « vœu de rêve ». Pour eux, Parcoursup s’achève souvent dès le premier jour d’appel ; d’ailleurs, 90 % de ces élèves sont fixés sur leur sort en moins de dix jours. À l’inverse, seuls un tiers des bacheliers généraux de niveau « moyen » obtiennent, dès le premier jour, une proposition d’admission qu’ils finiront par accepter. Il faudra plus de quarante jours pour qu’environ 90 % d’entre eux acceptent l’une des propositions reçues. La situation est plus délicate encore pour les bacheliers technologiques et plus encore pour les bacheliers professionnels au profil fragile. Ainsi, à moins d’être un élève particulièrement brillant ou de n’avoir formulé que des vœux peu sélectifs et faiblement demandés, vous serez souvent placé en liste d’attente pour certains de vos vœux. Cela est tout à fait normal et ne doit pas systématiquement vous inquiéter.

Cette période d’attente s’avère néanmoins stressante, surtout pour les bons élèves qui se sentent parfois mal jugés. Chaque année, le ministère cherche à réduire ce temps d’incertitude. Il a été divisé par trois depuis 2018 grâce à trois leviers : d’une part la réduction des délais de réponse laissés aux candidats, d’autre part l’incitation forte pour les formations à appeler, dès le premier jour, un nombre de candidats supérieur au nombre de places disponibles, tout en conservant une marge de sécurité cohérente avec le rang du dernier admis les années précédent et enfin, dès le 6 juin cette année, l’obligation pour les candidats de classer leurs vœux en attente par ordre de préférence, accélérant ainsi la libération des places. Malgré tout, vous serez nombreux à patienter cette année encore dans des listes d’attente. Si ces listes évoluent très rapidement les 15 premiers jours, elles stagnent ensuite de plus en plus, parfois plusieurs jours, ce qui est peut être très dur pour le moral du candidat toujours en attente.

La question essentielle, pour chaque vœu en attente, est donc la suivante : cela vaut-il la peine de patienter pour obtenir une proposition d’ici quelques jours ou quelques semaines ? Comment estimer ses chances de recevoir finalement une proposition d’admission ? Le ministère fournit, pour chacun de vos vœux en attente, plusieurs données chiffrées, dont deux sont fondamentales :

  • La position dans le classement d’appel (à ne pas confondre avec la position dans la liste d’attente).
  • La position dans le classement du dernier candidat ayant reçu une proposition d’admission en 2024.

En comparant ces deux chiffres, et sous réserve que le nombre des places offertes demeure stable (ou au moins ne diminue pas), vous pourrez évaluer la pertinence de votre attente. Mais chaque année, des fluctuations existent : variation sur le profil et le nombre des candidats, des effets de mode avec une attractivité accrue ou au contraire moindre de telle ou telle formation. Il revient donc au candidat de décider s’il souhaite prendre le risque d’une attente pouvant se prolonger jusqu’à la fin de la procédure principale, sans garantie d’issue favorable.

Tout cela semble simple en apparence, et pourtant ! Pour des raisons de calendrier qui l’arrangent, le ministère ne révèle pas toute la vérité : le « rang du dernier admis » indiqué sur Parcoursup pour une formation donnée est parfois (très) pessimiste, bien inférieur parfois au rang réel du dernier candidat effectivement admis. Ainsi, pour près de la moitié des formations, le rang du dernier affiché n’est pas représentatif de la réalité. Cela concerne notamment 50 % des BTS, 60 % des BUT, 55 % des CPGE et plus de 80 % des PASS. L’écart peut être considérable et induire de mauvaises décisions de nature à brider certaines ambitions. Si vous souhaitez réellement estimer vos chances, nous vous invitons à utiliser notre outil début juin, qui s’appuie sur les rangs réels, et à suivre nos conseils pour gérer au mieux cette phase d’appel.